Un prophète, de Jacques Audiard.

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Je n’aime pas trop les films de prison mais celui-ci est bienvenu. Quand l’acteur d’Audiard arrive dans la taule, on le sens aux abois, pas prêt pour la bagarre mais il tape dans l’oeil d’un parrain corse qui lui laisse un choix basique : il devra tuer pour ne pas être tué. Ce premier crime contre un frère de race, Malik le portera durant tout le film comme un reproche permanent. Il fera la mule, le larbin pour les corses qui n’ont aucun respect pour un arabe, jugé ici comme appartenant à une sous-race. Le gamin plie le dos et monte ses propres affaires en parallèle, au point qu’un beau jour, il s’affranchira de l’autorité du parrain vieillissant et de plus en plus seul.

Le scénario est remarquable d’intelligence et de mesure dans la tension. Jacques Audiard filme à un niveau rarement atteint en France et ses principaux comédiens jouent le jeu. Ce film échappe au faux documentaire car le scénario est là et Audiard ne cherche pas à expliquer tout ce qui se passe sur l’écran. Mais il en dit plus avec cette fiction que de nombreux documents autorisés sur l’enfermement. Notamment sur cette hiérarchie qu’on croyait le fait des seuls friqués et parrains du milieu mais qui concerne en fait tous les prisonniers. Ceux qui ont la télé, ceux qui ne l’ont pas. Ceux qui peuvent se déplacer dans la taule et ceux qui ne quittent pas leur cellule. Un beau fillm intelligent.

On peut en causer

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